Enseignements basiques des situations de crise

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Les crises vont et viennent. Diriger une entreprise implique d’être surtout conscient qu’un jour ou l’autre, il arrive quelque chose dont on n’avait pas tenu compte. Ça arrive toujours de manière inattendue.

C’est pourquoi, il est important de ne pas perdre de vue quelques faits essentiels.
Back to basics.

Fondation

Il est important de réfléchir à la forme de la société dès sa fondation. On choisit parfois assez vite une SNC ou SCS pour certaines activités. L’avantage entre autres, de ne pas devoir établir de plan financier, y joue un rôle important. La question est néanmoins de savoir si c’est toujours bien pertinent. Tout d’abord, la SNC ou SCS impliquent une responsabilité illimitée qui est un risque en soi. Avec une SP, la responsabilité est limitée. La SP est par contre obligée d’établir un plan financier approfondi. On peut être contre mais ça oblige le futur chef d’entreprise à bien réfléchir au financement et à la faisabilité de ses projets.

Solvabilité

La solvabilité représente la solidité de l’entreprise. La notion de solvabilité paraît compliquée mais le calcul est finalement très simple. Il s’agit de comparer les capitaux propres et le passif total. Cela donne un certain pourcentage qui dépend bien sûr en partie de la nature de la société et de la composition des postes du bilan. En général, un rapport d’au moins 30 % est un bon rapport de solvabilité.

Liquidité

La liquidité exprime les moyens qu’a une société de rembourser ses dettes à court terme. Pour la calculer, vous comparez en principe l’actif circulant à la dette sur 1 année maximum. Cela dépend aussi ici de l’entreprise ou du secteur mais un ratio minimum absolu s’élève en principe à 1. Il faut en plus tenir compte du stock. Pour le calcul du ratio de liquidité, si le stock constitue une partie importante de l’actif circulant, il est préférable de soustraire ce stock totalement ou non, de l’actif circulant. Faites alors attention au stock qui n’est plus facilement vendable. Idem si une partie des clients est aussi difficilement recouvrable.

Versements

Depuis 2020, les versements de la société doivent être contrôlés à l’avance à l’aide d’un test de bilan et d’un test de liquidité. Ça parait quelque peu formaliste au premier abord mais cela souligne bien l’importance de la solvabilité et de la liquidité. Ce sont les deux rapports les plus importants pour les entreprises.

Constitution de réserves

Le but de toute société est évidemment de réaliser un profit. Constituer des réserves implique de payer des impôts, ce qui n’est pas toujours aussi agréable mais est un amortisseur indispensable et une nécessité pour bâtir une société solide.

En attendant, nous sommes sur un tarif basique d’imposition sur les sociétés de 25 %. C’était autrefois différent avec des tarifs d’imposition sur les sociétés bien plus élevés.

En cas d’éventuelle vente ultérieure de la société, la rentabilité et le cash flow jouent également un rôle principal. Les investisseurs achètent les entreprises surtout en fonction de leur rendement.
Logique.

Séparation entre l’immobilier et l’activité

Une question importante est de veiller à la distinction entre d’un côté l’immobilier de la société et de l’autre côté, ses activités. Jadis, l’aspect de la TVA gâchait parfois le plaisir. Mais actuellement, il y a suffisamment de solutions pour que l’aspect de la TVA ne puisse plus être un obstacle à ce niveau. De nombreux chefs d’entreprise s’efforcent légitimement d’avoir d’une part, une société patrimoniale qui détient l’immobilier de la société et d’autre part une société d’exploitation. Ceci est évidemment très important pour la répartition des risques. Cela laisse en outre plus de possibilités en cas de reprise ultérieure de la société. Le repreneur, qu’il s’agisse d’une succession familiale ou non, peut être intéressé par l’activité sans être immédiatement intéressé par le bien immobilier. Un repreneur peut également avoir des possibilités financières limitées.

Une telle séparation a l’avantage de pouvoir reprendre en premier lieu la société d’exploitation puis dans un deuxième temps la société patrimoniale propriétaire de l’immobilier de l’entreprise.